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Grand Colon : Versant O (14/08/2014)

VTTRACK
SENTIERS PARCOURUS [+]
Grand Colon : Versant O (T5/E2 D-:1111m)
SENTIERS PARCOURUS [-]
Grand Colon : Versant O (T5/E2 D-:1111m)
Etat : A priori juste comme il faut. Légèrement humide pour avoir la meilleure adhérence possible, sans l'être trop pour éviter projections et glissades.
Avis : Début plutôt rapide, passages techniques au milieu voire franchement trialisant jusqu'à la Baraque du Grand Colon puis de nouveau rapide et sans grande difficulté sur le bas. Courts passages à pied dans la partie médiane : descente d'une marche ici et là, quelques pas pour descendre un amas rocheux... 30 mètres de distance en cumulé ?

PHOTOS

Lac du Crozet

Lac du Crozet et montée vers le col...

La même chose depuis le col

Descente vers le lac Merla

Lac Merla en contrebas, aux 2 tiers...

Tiens, autre chose que des nuages !

Début des choses sérieuses (trace m...

Alors, elle est où ma maison ?

Tiens le sommet se dégage. Pff...

Baraque du Grand Colon en vue : fin...
COMPTE-RENDU
Itinéraire : Les Granges de Freydière > Lac du Crozet > Col de la Pra > Lac Merla > Le Grand Colon > les Quatre Chemins > le Pleurey > case départ

Maître Caplain, sur son échelle perché,
annonçait une aprèm sans nuages.
Foon en vacances, par l'odeur alléché,
partit voir de nouveaux paysages.

... sauf que la bonne volonté ne suffit pas toujours et que les conditions ne se sont pas vraiment révélées conformes à l'optimisme des météorologues du secteur. Heureusement, d'un point de vue vététistique, l'effort a été plutôt payant. Résumé :

Par réflexe hivernal, je me gare au parking des Granges de Freydière (1130 m) et me rends compte une fois mon vélo et 3 voitures montés, que j'aurais pu aller plus haut (les Quatre Chemins, à 1283 m) . Il est 10h45 et j'ai tout mon temps. Je me prépare à en baver un peu alors un petit échauffement sur le bitume n'est pas forcément superflu. Je mouline donc sur la route puis sur la piste. En parlant de se garer plus haut, certains automobilistes semblent cultiver cet "art" à l'extrême. Je pense que si ils avaient pu se garer à côté du lac, ils aurait volontiers fait 10 km de piste défoncée pour y arriver... Bref.

Une fois les dernières voitures passées, la montée sur la piste est raide, mais en gérant bien les repos "actifs" (calmer le jeu au moindre replat), ça passe jusqu'au bout, à 1550 mètres.

A partir de là, le triptyque de la journée s'installe : pédaler dès que possible sur plus de 20 mètres, pousser sinon et porter si pousser n'est pas possible. Grosso modo, ça ne pédale quasiment plus jusqu'au lac du Crozet. Tourner les jambes redevient ensuite possible jusqu'à la traversée du torrent. S'en suit un portage jusqu'au col de la Pra, suivi d'un roulage quasi intégral - et globalement descendant - jusqu'au lac Merla. De là, vélo sur les épaules jusqu'au sommet. Voilà pour la montée et pour l'itinéraire. Pause sandwich, pauses photos et discussions avec les randonneurs curieux ("Tu vas en chier" (ter)(sic) dixit un trailer me rapportant l'avoir fait en VTT il y a longtemps) comprises, je mets à peu près 3h45 pour rejoindre le sommet. 150 derniers mètres un peu pénibles mais sinon rythme tranquille sans se fixer d'objectifs, c'était pas si mal.

Du lac du Crozet jusque là-haut je suis plus ou moins dans les nuages et il faut bien se couvrir à chaque pause parce que le froid se fait sentir. Je mets mes gants peu après le premier lac car le contact du métal quand je porte mon vélo commence à me picoter les doigts. Le ciel se dégagera enfin - un peu - aux environs de 2000 mètres à la descente.

La descente justement : j'erre un peu dans l'herbe au sommet avant de trouver le chemin. Un single assez large fait de petits cailloux, plutôt rapide et pas trop pentu. Le début est assez aisé, puis les choses se corsent avec l'arrivée de plus grosses "pavasses", plus ou moins chaotiques, avec un passage à flanc un peu plus exposé. A l'exception d'une ou deux marches, tout passe sur le vélo. La pente se raidit et le sentier commence à serpenter avec ça et là quelques gros cailloux non fixés pour pimenter le tout. Il y a des coupes un peu partout mais je les ignore comme il se doit, et c'est là que ça devient intéressant. La difficulté technique s'intensifie au fur et à mesure qu'on s'approche de la baraque du berger et je me vois contraint de passer quelques courts passages à pied. Tout le reste est excellent et bien trialisant.

Une fois la cabane atteinte en revanche, plus de difficulté majeure mais lâcher un peu les freins et rouler à un autre rythme n'est pas déplaisant non plus ! Rien de particulier à signaler sur ce passage, si ce n'est que l'humidité qui conférait une bonne adhérence aux passages à découvert, n'a pas pour autant rendu les racines et les pierres du sous-bois piégeuses. Cette météo capricieuse ne serait donc pas si hostile...?

Retour à la voiture par une piste menant du parking des Quatre Chemins au Pleurey. Rectiligne et sans autre intérêt que d'éviter de me faire perdre 150 mètres de dénivelé en empruntant la route.

Bilan en chiffres de la montée : presque 2/3 en portage/poussage, avec une nette dominance du premier. Si on recherche l'efficacité, l'option montée par l'itinéraire de descente doit être (logiquement) à privilégier.

"Est-ce que je recommande ce sentier, "même à mon meilleur ami" [en prenant en compte qu'il faut monter au sommet d'abord] ?"
Carrément, mais seulement s'il (au choix) :
- aime le trial en montagne.
- a cassé sa selle mais veut quand même aller rouler.
- est un adepte de l'épaulé-jeté en plein air.
;-)


(dénivelé mesuré par altimètre, incluant un aller/retour de 10 à 20 mètres pour retourner chercher une paire de lunettes de soleil oubliée lors d'une pause...)

Participant : Foon
Météo : Frais et nuageux
D+ : 1450m D- : 1450m

(To Ride List)


COMMENTAIRES
Par Moyeux Joel - le 16/08/2014 à 08:40

Franchement, monter jusque là-haut pour voir l'état du toit de sa maison... Il existe des moyens plus simples.
En chier au Grand Colon, fallait s'y attendre...
C'est marrant, depuis que t'as un tout suspendu on ne te tient plus...

Blague à part: bravo ! Parce que du T5 tout seul dans Belledonne- Isère- France dans le brouillard, fautl'faire.

Par Foon - le 16/08/2014 à 10:14

Tu parles, j'ai seulement respecté la jurisprudence établie par les précédentes sorties rentrées ici : apparemment le Grand Colon doit se faire seul, ou à la rigueur accompagné par une piétonne.

Par Pierrot - le 20/08/2014 à 22:31

J'ai choisi la seconde option et je confirme tout le bien qui a été dit à ce sujet. Super topo, varié et dans un cadre 5*. Juste dommage les 150 derniers m de D- gâchés.

Par Samyterje - le 20/11/2014 à 19:19

Dommage pour ta fin sur piste! En fait il faut remonter la piste pour aller chercher la DH de Freydière Pour la prochaine fois!

En tout cas nous on a bien aimé en intégrale quelques jours après toi même si sous Freydière c'est assez inégal. Mieux vaut préférer une Dent de Crolles en intégrale par exemple

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