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Singletrack.fr > Les sorties > Un poltron à cheval (Grd. Rousses) - 24/08/2014

VTTRACK - GPX

SENTIERS PARCOURUS [+]

SENTIERS PARCOURUS [-]

Itinéraire : Le Verney -> Oz station -> le Poutran -> Rocher Tabeurle -> Lacs Blanc/Milieu/Fare/Balme/Jasse -> Col du Couard -> Les Sagnes -> Mont Frais -> La Villette -> Moulin _> L'Enversin :( -> Pourchery -> Verney

Dimanche 9:45, au Verney en Oisans, Don Quichotte enfourche sa monture et part, brides dévissées, à l'assaut du magicien.
Tout remonté par son arrivée rapide à la station du magicien (30') et voyant au loin, comme de grands moulins, ces gares d'arrivées de ces drôles de charrettes suspendues à un câble, il repart en chasse, persuadé qu'il pourra rattrapé l'une d'elle et toiser, depuis son grand cheval, ses bourgeois passagers que l'effort et l'odeur de la transpiration répugnent tant.
Mais c'était sans compter sur une pente, certes une chouille au dessus du raisonnable, mais surtout recouverte de gravier fin sur un sol dur pas tellement propice à ma motricité (gare intermédiaire du Poutran, 200m de poussage pour 600m de D+ en 1h).
Don Quichotte, fraîchement remonté sur son fier destrier (tu parles, il se la coulait douce lui) dés qu'il fut en vue de la gare, reparti la dague entre les dents, voyant la charrette poursuivre son voyage pour la gare terminale (Dieu seul sait, et a eu le temps, de compter le nombre d'aller-retours qu'elle venait déjà d'accomplir).
Il ne lâcha rien (250m D+, 30'), mais fut un peu distrait par l'enlevée d'un preux chevalier (à en juger par son armure) par un monstre rouge volant et vrombissant. Tel un immense bourdon, il s'approcha trois fois de sa proie, tout en restant à peine à plus d'une coudée du sol.
Don Quichotte, emprunt de fraternité, essaya d'effrayer et d'éloigner ce monstre, mais celui-ci ne reparti qu'après s'être saisi de son fardeau.
Et c'est donc affligé, mais aux aguets, que notre héros repris sa route devant le mener au paradis des grandes chevauchées.
Le rocher Tabeurle franchi, il senti quelque chose vibrer dans son tréfond. L'origine ne fut pas longue à identifier, il s'agissait simplement d'un appel du ventre.
L'ombre mais aussi l'abri du vent que lui offrit l'auvent du restaurant des marmottes (20', 250m D+), lui furent bien appréciables.
Trop peut-être, car une fois sa pitance avalée, il s'autorisa une siesta-crapula d'une demi-heure.
Loin, il était, de mesurer la portée de cette faiblesse...

C'est en se faisant violence qu'il quitta le douillet tapis de caoutchouc qui lui servait de couche.

Son approche de la gare haute du télésiège du lièvre (20', 200m D+ dont 50 de portage/poussage) lui fut fort désagréable.
Pierres sur une épaisse couche de poussière et le passage tonitruant d'une autre sorte de charrette à quatre grosses roues et coffre à ciel ouvert, projetant une profusion de pierres sur les piétons ménestrels (à les entendre chanter de mélodieux louanges) et votre serviteur, le remplirent de courroux (coucou).
Fort heureusement, la vue du Lac blanc et son arrivé au Téléphérique du Lac, départ du plan des cavales en eurent vite raison (40', 350m).
En effet, sa dévalade des cavales (50', 400m D-) vaut mille baumes à l'âme.
Sa monture, qu'il appelle tendrement "le Poilu" rua et cabriola à chacune de ses foulées.

Mais ça, c'était avant ...

Car la suite, c'était le col du couard et ça, c'était une autre paire de manches, longues, la brume qui se dissipa dés le début de sentier était poussée par une bise fraîche qui s'installa.
Le bel Hidalgo, devant le visage débonnaire de la sente qui s'ouvrait à lui, engagea toute sa fougue dans ... les premiers 100m linéaires. Ce fut le moment que choisit Sancho Panza pour l'entretenir sur les risques de son entreprise et que malgré tout, "la vida es bella".
Et Hidalgo de lui répondre "Mais Sancho, ce ne sont que quelques câbles et c'est heureux de les rencontrer aussi tôt, car aussi vite franchis et aussi vite débarrassé!!".
100m et 5 câbles plus bas (30' portage intégral, dont quelques figures acrobatiques), Sancho ne cessait de marmonner "vite franchis, vite débarrassés? Cabron!!".

Lorsqu'ils remirent pied à terre, laissant la rocheuse paroi derrière eux, Don Quichotte repris la tête de l'expédition, non sans avoir pris quelques mètres et confiance (les premiers pour la seconde). En effet, sans commune mesure avec ses aventures de la veille, la pente n'en était pas moins prononcée, seulement plus propre. Il traversa ensuite le lit du torrent de la Draye et descendit en rive droite toute en lozes avant de le traverser de nouveau pour rejoindre le Vallonet par une sente trialisante à souhait (plat, mais sinueux + gros pierrier et pierres plantées).

Le haut du Vallonet nous transporte en pays celtique, avec sa fine sente de terre tortueuse encadrée de petit menhirs (gaffe au dérailleur). Puis cela s'élargit un peu, prend de pente, des pavés délogés de ce que l'on devine être une voie romaine et surtout s'humidifie, quelque peu aidée en cela par le ruisseau qui l'emprunte (très bon terrain pour s’entraîner à déclipser rapidement).
Puis, le cheminent se simplifie, puisqu'il suffit de suivre les traces laissées par les bovins en charge de l'entretien.

to be continued

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Participants : Gardefort - Le Poilu Et Le Marmotton Lemon
Météo : Grand beau. Nébia au début du couard
km : 44km D+ : 2340m D- : 2340m

(To Ride List)

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Par Félix De La Mountain - le 25/08/2014 à 19:16

Au moins t'as vu le soleil et heureusement que la fatigue, les points rouges et les pistes de ski raides ont eu raison de mon débinage annoncée

Par Gardefort - le 25/08/2014 à 20:17

Les pentes de ski était pas aussi raides que les coup de cul de la veille pour arriver au pré Mollard.
Par contre, c'était beaucoup plus long et sur de la gravette très roulante ou profonde
Sinon, j'ai vécu quelques grands moments de solitude:
1) j'ai croisé 6 randonneurs avant l'abri Rajon, puis plus personne;
2) quand t'es accroché de la main gauche à un cable, le talon gauche sur une petite excroissance rocheuse, le spad qui pendule, tenu par une poignée de la main droite, tu penses au selfie terrible que ça ferait sur FesseBouc, mais bizarrement, tu le fais pas.

Sinon, depuis quand des points rouges sur une carte te font peur?

Par Djill - le 25/08/2014 à 21:03

Ah je comprends mieux le poltron !

Sinon, les points rouges dont il parle, c'est ptet pas ceux de la carte mais ceux dans les yeux, premier symptôme du delirium tremens...